Arnaud Grappin

Artiste peintre 1972-2019

A propos

A propos d’Arnaud Grappin

Arnaud Grappin est un peintre et illustrateur français, né le 15 décembre 1972 à Fresnes et mort le 18 juillet 2019 à Curis-au-Mont-d’Or près de Lyon.
Il était diplômé de l’école Emile Cohl (juin 1997) ; il a habité de 2005 à 2019 au 9 avenue Charles de Gaulle 91400 Orsay.
Il a été membre de la Maison des Artistes : n° G325722

Salon Figuration Critique, septembre 2020, Hommage à Arnaud Grappin écrit par Rosemary Piolais, artiste peintre (en raison du Covid, le Salon et l’hommage ont été reportés en octobre 2021)
"En cette année 2020, les artistes de Figuration Critique ont voulu rendre hommage à Arnaud Grappin, un artiste ami aux multiples facettes.
Arnaud est parti trop tôt. Présent sur les cimaises de nos salons durant plusieurs années, nous sommes nombreux à avoir eu la chance d’apprécier cette personnalité flamboyante et généreuse faisant de lui un artiste rare.

Nous avons été quelques-uns à bien le connaître, d’autres à l’avoir croisé, pour beaucoup à s’entretenir avec lui lors des vernissages, et enfin pour certains à l’avoir simplement croisé.


Connaître Arnaud était une grande fierté ! Dessinateur hors pair, peintre coloriste hors norme, il excellait en tout et pourtant doutait de tout. 

Il enchaînait travaux sur travaux, allant toujours plus loin dans ses recherches. À peine nous laissait-il le temps d’admirer des travaux récents, d’en comprendre le sens, d’en analyser les motivations, l’esthétisme, la mise en forme, que déjà Arnaud partait vers d’autres investigations.

 Toujours en questionnement, doutant anxieusement de son travail, il nous sollicitait parfois pour une analyse, un conseil, un point de détail qu’il reprochait à telle ou telle de ses œuvres. Il nous était souvent difficile de lui faire admettre que son inspiration était étourdissante et sa technique génialissime.


Arnaud, nous sommes heureux de te retrouver sur nos cimaises. On aurait tellement désiré discuter avec toi, d’art, de procédés… de tout et de rien.
Tes œuvres sont ici, tes proches, amis, connaissances aussi, et c’est avec bonheur et regrets que nous pouvons tous admirer ton travail…et penser à toi."

Poème sur Arnaud, écrit le 15 août 2019 par Juana Huertas, musicienne, écrivaine et poètesse
A Arnaud Grappin
A tous ces visages auxquels tu donnais vie
Rien n’arrêtait ces gestes emplis de lumière
Nul ne te dictait les lois d’un art accompli ;
A tous ces regards figés dans une prière
Une existence se révélait sans répits,
Divulguant le secret de tous ces caractères…
Génération d’un mouvement incompris
Règne d’un roi devenu très solitaire
Avec une sensibilité investie
Par ces nombreuses valeurs humaines, sincères,
Par cette sensibilité indéfinie
Indescriptible orientation, non délétère
Nudité exacerbée, flamme qui sourit

Générescence, une exposition de dessins, signée Arnaud Grappin, Hôtel de ville d’Orsay novembre 2017
Pour la première exposition de la saison, le hall de l’hôtel de ville accueille les oeuvres fantastiques d’Arnaud Grappin. À travers une sélection de dessins aux formats variés l’artiste nous livre son imaginaire : un monde fantasmé où les figures se détachent avec force d’un environnement aux détails foisonnants. La présence inédite d’esquisses et de travaux préparatoires permet d’apprécier l’intégralité de la démarche et nous plonge davantage dans l’univers fascinant et visionnaire que développe Arnaud Grappin depuis plusieurs années.
A 45 ans, Arnaud Grappin est ce qu’on peut appeler un artiste expérimenté. Ayant grandi aux Ulis, il commence à exprimer sa créativité à l’adolescence à travers ses premiers graphs à la sortie du Lycée Blaise Pascal. En 1997, alors diplômé de l’école Emile Cohl à Lyon, Arnaud Grappin remonte à Paris et ouvre son premier atelier rue Quincampoix. Très vite, se révèle une dualité dans le choix du médium : le dessin versus la peinture ; mais aussi dans celui du sujet : un monde fantasmé, fantastique ou la réalité, celle qui contraint l’artiste, lui impose des limites, des perspectives. « Je suis comme un électron libre rigoureux. Je suis totalement libre dans le choix de mes sujets, mais dès que je donne un coup de pinceau ou de crayon, j’ai l’impression de maîtriser la technique comme un orfèvre taillerait une pierre ou un créateur dessinerait un vêtement. Je ne travaille plus à l’impulsivité ou à la spontanéité ». Installé à Orsay depuis plus de 10 ans, l’artiste n’a aucun tabou et cela se voit dans ses œuvres. De l’arrogance d’une musculature excessive à la douceur de la maternité, en passant par des personnages issus d’un monde imaginaire au psychisme complexe, il ne s’interdit rien. Aujourd’hui, intervenant aux Gobelins, il a vocation à transmettre un savoir qu’il qualifie d’académique aux jeunes. Influencé par les œuvres de Michel-Ange, Rembrandt et Courbet, Arnaud Grappin sait aussi puiser dans l’onirisme de Moebius et de Druillet.

Pour découvrir l’univers original et fascinant de cet artiste, rendez-vous dans le hall de l’Hôtel de ville. Une sélection de dessins vous y attend. La présence inédite d’esquisses et de travaux préparatoires vous permettra d’apprécier l’intégralité de la démarche de l’artiste.

Exposition 2016 à l’Atelier, Orsay, extrait de l’interview de Robert Chahid, journaliste, traduction de Mohammad Heydari-Malayeri
Pour bien comprendre l’œuvre d’Arnaud Grappin il faut se plonger dans son imaginaire. C’est un artiste qui met l’intelligence en images de telle sorte qu’il n’est ni facile ni possible de passer rapidement devant chacun de ses tableaux.
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Sachez qu’il voit les objets à travers des glaces et si cela est vrai, il a déjà formé ses idées et voudrait cette fois-ci partager les différences avec le spectateur.

Emergence du langage en trois temps : illustration par les toiles d’Arnaud Grappin - Djamila Foubert, Orthophoniste, ITEP Clairval à Bièvres (2009, extrait remanié en 2013)
Pour tenter de donner une représentation visuelle concrète de ce qu’est la mise en place du langage, je vous propose une illustration par la peinture des trois temps logiques de cet avènement avec les toiles d’Arnaud Grappin. Dans un premier temps, nous nous appuierons sur Wallbreaker, une toile de 2006, puis sur La parole rétablie de 2001 et enfin, sur Atom de 2003. [Extrait]

A propos de l’expo Galerie Garcia Laporte - par Rafif Rifai, Peintre et professeur (Paris, 2007)
Il traite la musculature comme un terrain propice a une recherche jouissive de la couleur jusqu’à presque exaggérer le nombre de muscles un peu à la Michel-Ange. Il est clair que ce dos est prétexte à une envolée presque musicale et lyrique de la couleur. Il traduit sa jouissance de la peinture par la jouissance de ce dos.

Numero 366 du 3 Mars 2004 ARTS GAZETTE INTERNATIONAL
A propos de l’exposition Figuration critique (par Maia de ROCHEFORT)
Le temps s’écoule et nous entraine. Parfois son mystère nous effleure, laissant entrevoir des tranches de vie et de couleurs qui s’interfèrent. Ces images appartiennent au futur, au domaine des souvenirs ou à cet ailleurs vertigineux qu’est l’inconscient collectif. Leur point de fuite est l’endroit mystérieux et invisible occulté par le visage de l’entité féminine qui prend, dans ce paysage enflammé, une consistance fluide. Le temps qui passe prend ici une autre dimension.

Art11 actu, janvier 2002 - a propos de l’exposition Ars Longa ("Heartension")
HEARTENSION, du 7 au 19 janvier 2002. Les peintures d’Arnaud Grappin nous plongent dans un monde fantasque et fantastique. Monstres chimériques, humanoides technos et femmes d’un érotisme mutant se côtoient dans cet univers d’un surréalisme spontané, proche de la BD et des illustrations chaotiques d’un Giger. La tradition picturale la plus ancienne y est mêlée aux conquêtes futuristes de l’image virtuelle, du multimédia ou de la 3D. Improvisées comme de subtiles expériences du mental, les visions d’Arnaud Grappin sont aussi celles d’un excellent dessinateur, qui se joue de la technique pour mieux coller à ses visions fabuleuses.

"Alice in the mind with Monsters" - par Laurent Danchin, Ecrivain essayiste (Paris, 2000)
Chaque nouvelle génération, en art, déplace les frontières. Dans les grandes images d’Arnaud Grappin - faut-il encore les appeler tableaux, peintures, illustrations chaotiques ? - tout l’imaginaire visuel du siècle écoulé semble se donner rendez-vous. Avec, comme des remontées d’acide dans la tête d’un émule de Giger ou de Georges Lucas, mille échos de l’histoire de l’art la plus ancienne, mêlés aux conquêtes futuristes de l’image virtuelle, du multimédia ou de la 3d.
Un melting-pot onirique, d’un surréalisme spontané, où la culture techno, le graphe et le tag côtoient l’art brut ou médiumnique, mais aussi tous les acquis de l’abstraction (parfois André Masson ou Kandinsky ne sont pas loin ), voire la BD et l’art forain. Ou alors dans les portraits plus sages, images plus solides, plus lentes, les Fauves et Picasso période bleue, revue couleurs électriques. Le tout hanté d’aperçus infra-cellulaires et d’anatomies féminines masquées, d’un érotisme biomécanique.
Improvisées comme de subtiles expériences du mental, les visions d’Arnaud Grappin sont aussi celles d’un excellent dessinateur qui, dans ses meilleurs moments, se joue de la technique pour mieux coller aux variations infinitésimales d’une sensibilité à fleur de peau. Un début très prometteur qui, pas encore décanté, donne déjà des oeuvres profondément singulières.